Publié le 20 février 2018
Le Belge a une brique dans le ventre, ce n’est un secret pour personne, et il n’a jusqu’ici jamais dérogé à sa réputation. Gageons que l’acquisition d’un bien immobilier qui représente bien souvent un projet de vie, voire un patrimoine en soi, reste un objectif prioritaire en Belgique avec une nuance de taille toutefois. L’immobilier fait face à plusieurs phénomènes sociétaux parmi lesquels la déstructuration de la famille dite classique d’une part, et le vieillissement de la population de l’autre. Le rapport du Belge à la propriété s’en retrouve progressivement modifié sur fond d’efficacité et de rentabilité.
Le Belge est fort gâté
En Belgique, nul doute que le marché de l’immobilier se porte bien. L’équilibre semble atteint même s’il reste une certaine marge de progression. Le Belge est d’ailleurs toujours aussi friand de bonne brique. On peut tout autant estimer que les biens immobiliers suivent des standards de confort assez élevés, le Belge considérant depuis des décennies qu’à chaque pièce de la maison, une activité spécifique doit être dédiée, cultivant ainsi son besoin d’espace. Et pourtant, la vision traditionnelle et de bon père de famille motivant un accès indispensable à la propriété et une gestion individualisée du logement est en proie à des bouleversements.
Le marché immobilier continue de s’adapter sans cesse à la hausse des prix. Mais il doit également anticiper et intégrer la donne sociétale dans ses prévisions. Nous assistons à une diminution du nombre de m² pour pallier une augmentation du prix à l’achat d’une part, mais aussi parce que la population vieillit et que de plus en plus de Belges vivent seuls.
Michel Deprez - Conseiller Immobilier
Notre société multiplie ses visages
L’un des profonds changements de société que l’on ne peut plus ignorer se situe dans les nouvelles structures familiales. L’accès à la propriété d’un parent isolé se complexifie et la recherche de logements de plus petite taille s’intensifie. Bien sûr, mais de manière plus exceptionnelle, les familles recomposées cherchent des logements plus grands.
Un second visage de notre société en mutation tient dans l’émergence d’habitats groupés. Que ce soit par choix ou par nécessité, reste que cette tendance imprègne la sphère immobilière qui voit naître de nouvelles façons de concevoir une habitation suivant divers degrés d’intégration des espaces communs, de la buanderie au salon.
Le désattachement progressif à la propriété pour la génération des milléniums pose également question. L’on sait que l’accès à la propriété se fait de plus en plus tard, en raison d’une part plus importante d’effort propre attendue de la part de l’acquéreur mais aussi en raison d’une vie professionnelle souvent plus mouvementée et commençant plus tardivement.
Enfin, un dernier phénomène, connu quant à lui depuis bien longtemps est le vieillissement de la population et son impact sur la taille et l’accessibilité des logements. Un phénomène qui confirme que demain, les logements de plus petite taille auront probablement plus la cote.
CBC Banque et la promotion immobilière: 7 recommandations
Tenir compte des changements de société est essentiel tout comme il est important de mesurer le risque commercial d’un projet et identifier ses points forts et ses faiblesses. La fiabilité d’un projet se mesure dès lors sur la combinaison de différents critères:
- L’expérience du promoteur ou le fait qu’il s’entoure de gens expérimentés
- La localisation du projet, ses qualités intrinsèques
- L’anticipation de l’évolution de la demande
- Le choix d’un entrepreneur de qualité
- Le montage financier et la mise de fonds propres
- Le rendement du projet
- L’intérêt des acheteurs potentiels