L’association médicale: Les 3 questions les plus fréquentes.
Ce n’est même plus une tendance, c’est devenu une pratique courante. Les professions libérales aiment s’associer et ce pour de multiples raisons: disposer d’un environnement de travail plus grand, offrir un service plus complet sans devoir investir seul dans du matériel, ou simplement partager son expérience avec d’autres praticiens. L’envie peut également venir d’une patientèle devenue trop importante pour être gérée par un seul praticien ou d’un souhait de lever un peu le pied en permettant à la prochaine génération de reprendre progressivement l’activité. Une chose est sûre, quels que soient votre expérience et votre profil, il n’y a pas d’âge pour s’associer. Ronan Kermer, Responsable du Segment Professions Libérales Médicales chez CBC, nous explique en quoi consiste l'association médicale et quelles sont les 3 questions les plus fréquentes.
Puis-je garder une indépendance tout en étant associé?
Dans une majorité de situations, l’activité générée par les professions libérales est scindée de l’association. Concrètement, il s’agit de s’associer en créant une structure (société, association, asbl,...) à laquelle il faudra payer un loyer ou un forfait en contrepartie d’un service. Un exemple étant une profession libérale qui percevra l’intégralité de ses prestations mais qui payera un loyer (et ses charges) à la structure créée, puisque cette structure lui met à disposition un cabinet, du matériel, l’intervention d’un secrétaire, etc. Cette forme d’association permet de garder son indépendance financière car chaque associé n’a pas forcément des revenus équivalents. Cela offre également une autonomie, propre à chacun, sur la quantité et le rythme de travail souhaité.
Notons tout de même que, dans une minorité de cas, il existe aussi des structures où tout est mis en commun et cela fonctionne parfaitement, généralement lorsque les personnes associées exercent la même activité! Lorsque c’est le cas, elles décideront de se verser un salaire sur base des règles qu’elles se seront fixées.
Est-ce facile à financer?
L’aide de votre comptable est indispensable lors du lancement, afin de chiffrer le projet. Combien coûtera l’association en termes de bâtiment, matériel, frais de fonctionnement, logistique? Et quels seront les revenus? Ces informations sont ensuite injectées dans un plan financier afin de vérifier si les revenus générés par l’activité permettent aisément de rembourser les investissements. Les chiffres parlant d’eux-mêmes, vous évaluerez alors la faisabilité du projet.
Un conseil: attention aux imprévus! Si un projet immobilier dépasse de 20% son budget initial, est-ce toujours viable? Si sur les cinq cabinets mis à disposition, deux ne sont pas loués pendant six mois, pouvons-nous survivre? C’est donc sur base du plan financier et de votre capacité de remboursement que votre partenaire bancaire financera, ou pas, votre projet.
Une association, est-ce simple à créer et à faire fonctionner?
Cela peut être simple… mais nous vous conseillons de bien préparer cette association, quitte à passer beaucoup de temps sur le projet. C’est un peu comme un mariage: quand tout a été discuté et validé, l’organisation et le fonctionnement n’en sont que plus simples. Les rôles de chacun sont clairs et ne doivent plus faire l’objet de discussions qui pourraient amener des tensions.
Les premières questions sont donc: "Qu’est-ce que l’on met en commun?", "Quels rôles allons-nous avoir?", "Validons ensemble un montage (fiscal) proposé par le comptable." et "Discutons déjà de l’agrandissement ou de la sortie de l’association.". Dernier point: la rédaction d’un règlement d’ordre intérieur est toujours utile.
Bref, il est indispensable de vous poser les bonnes questions et de vous faire conseiller auprès d’une équipe fiable: comptable, banquier, témoignages de confrères, etc. pour prendre votre décision en toute connaissance de cause. Un chargé de Relations Mediservice CBC peut vous accompagner dans votre réflexion et la concrétisation de votre projet.