Le bien-être au travail et la flexibilité sont désormais aussi importants que le salaire
Ce constat émane de l’étude menée par Ipsos dans le cadre de notre 2ème Observatoire consacré à l’attractivité du monde du travail pour les jeunes de 18 à 32 ans et présentée à la presse par Michel Lebrun, Coordinateur au Département Ressources Humaines et par Marine De Ridder, chercheuse et chargée de cours à l’Ichec Brussels Management School.
La crise énergétique n’est d’ailleurs pas étrangère à ce constat puisqu’elle a eu un impact sur la moitié des jeunes actifs quant à leur vision du travail. Et ils n’hésitent pas à mettre fin à la collaboration avec leur employeur s’ils n’en sont pas satisfaits.
Ils ne sont d’ailleurs que 6 sur 10 à vouloir continuer à travailler pour leur employeur actuel dont 43% dans leur fonction actuelle.
L’Observatoire révèle également que les jeunes sont de plus en plus attentifs à la question de l’humain dans leur travail. Ils sont d’ailleurs très vigilants à ce que l’offre proposée par leur employeur soit conforme à la réalité.
A pointer aussi que 6 jeunes actifs sur 10 considèrent la politique de durabilité d’une entreprise comme importante voire indispensable.
Le rapport au travail des jeunes est en pleine transformation en raison des crises successives. On constate des demandes croissantes de flexibilité et de conciliation des sphères privées et professionnelles. Et même si la question de la rémunération reste centrale, le besoin de sens, d’épanouissement et de développement personnel prend une place majeure.
Marine De Ridder, chercheuse et chargée de cours à l’Ichec Brussels Management School
Il n’y a pas si longtemps, il revenait à l’employeur de dicter ses règles, partant du principe que le besoin absolu d’avoir un travail primait sur le reste. Aujourd’hui, il y a une inversion des rôles. La guerre des talents est terminée et ce sont les jeunes qui l’ont gagnée. Ils se sentent plus libres de mettre fin à la collaboration avec leur employeur s’ils n’en sont pas satisfaits. L’offre d’un employeur doit être conforme à la réalité, notamment au niveau des valeurs humaines. Les entreprises doivent complètement revoir leur modèle de recrutement et leur modèle de leadership doit s’accorder aux nouvelles attentes des jeunes à savoir la confiance, une dynamique participative, la responsabilisation et la culture du feedback. Le télétravail, unanimement réclamé, exige aussi un Management différent qui fait appel à la fois à de l’accompagnement à distance et à une collaboration du Manager les jours de présentiel.
Michel Lebrun, Coordinateur au Département Ressources Humaines
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